lundi 21 avril 2014

Charolles et les monts du Mâconnais

Toujours en mode exploration, me voici à deux heures de route de chez moi. Trajet ponctué de cigognes (les belles dames viennent se reproduire à deux pas de mon lieu de travail ) de vaches et de vaches et encore de vaches, de troupeaux à n'en plus finir. Normal : nous allons à Charolles, l'épicentre de la viande du même nom. Végétariens, cet article n'est pas pour vous. Bien sûr, les petits veaux, c'est adorable. Ils sont tout blancs, viennent juste de naître... Mais pas de trop de sentimentalisme non plus ! Charolles, que diable, c'est la patrie de la bonne chère !
Pour l'heure, le restaurant d'altitude qui nous accueille s'appelle le Mont Saint Cyr. Un pique-nique avec une vue imprenable sur mille et une collines verdoyantes. Le paysage ne ressemble pas à l'Auvergne, pas au Limousin. C'est un dépaysement. On se sent ailleurs. Les villages bordés par les petites routes qui serpentent entre les prés ont tout de hameaux de montagne. ça sent les Alpes ou, plus précisément, le Jura. Vous allez me dire que je vois de la Suisse partout où je vais, je sais, ça tourne à l'obsession. Que voulez-vous, on recherche toujours, où que l'on soit, un peu de la terre qui nous est chère. On est en quête d'exotisme et on ne peut s'empêcher de faire des comparaisons. C'est ainsi. 
Le Mont Saint Cyr nous offre donc une vu panoramique sur les Monts du Mâconnais, très proches, sur le Puy de Dôme, au fond, dans la brume, et sur un hypothétique Mont Blanc dissimulé, comble de la frustration, par trois immenses épicéas qui nous bouchent la vue... Qu'importe, le temps est nuageux et nous n'aurions peut-être pas aperçu ne serait-ce que l'ombre du géant blanc. 
La balade en forêt nous console amplement de cette désillusion. De nombreuses espèces de conifères nous remplissent les poumons de leur odeur de résine. Le sous-bois est calme, tapissé de muguet naissant et les trilles des oiseaux composent une illustration sonore baroque. Il me vient comme une envie de ne plus jamais repartir d'ici, de me perdre dans cette forêt sans semer un seul petit caillou derrière moi...
Les nuages noirs sont dissuasifs et il faut redescendre de notre promontoire situé à 771 m au-dessus de la vallée. 
Charolles est une ville à découvrir à pied. Ses rues, ses monuments, ses places, ses parcs, font d'elle une cité séduisante dans laquelle il fait bon flâner pendant des heures et des heures. 



L'escapade pascale s'achève au bord de l'eau, à Digoin, le long du canal latéral à la Loire, juste en contrebas du fameux pont canal, sur lequel les bateaux traversent la ville en hauteur.
Quand j'aurais écumé tout le périmètre, tout vu, tout visité, tout goûté, tout apprécié, alors je pourrai déménager et aller voir ailleurs. Mais, avec toutes les beautés qui m'entourent, ce n'est pas encore demain la veille !

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