samedi 18 juillet 2015

Retour à Trient

Il y a deux ans, je refaisais la balade qui mène du col de la Forclaz, dans le Valais, jusqu'au pied du glacier de Trient. Une petite main dans la mienne, je promettais d'aller toucher la glace. A ma grande déception, le géant avait reculé de manière phénoménale. 
Je pourrai dire que je l'ai touché, il y a vingt ans, ce glacier, que j'en ai prélevé quelques grammes, que je l'ai goûté. Aujourd'hui, je ne goûte qu'à l'amertume de savoir que les générations futures n'en verront que des bribes, que c'est un trésor naturel dont il va bientôt falloir parler au passé. 
Mon Dieu, qu'avons-nous fait ?...
Outre cette catastrophe naturelle, il faut signaler que le sentier qui mène du chalet-buvette à ce qui était il y a vingt ans le pied du glacier est totalement détruit, ravagé. Plus d'arbres, plus de chemin. Juste un gigantesque éboulement, un versant ravagé, des branches en vrac, des pierres éboulées de partout. A ne plus faire avec un enfant et, en tant qu'adulte, à faire en toute responsabilité, c'est-à-dire en sachant qu'on risque la chute, la glissade, l'entorse ou la jambe cassée. Je peux témoigner de la dureté du rocher sur mon genou droit. En résumé, je déconseille. Quant à descendre se tremper les pieds dans le torrent, idem, ce n'est pas une évidence. 
Un glacier qui disparaît, un sentier impraticable, beaucoup de négatif. 
En compensation, un point positif : l'implantation depuis quelques temps, en plus de tout le parcours aménagé de l'eau, de panneaux explicatifs pour les enfants, accompagnés de petits jeux. 

Et puis, tout au départ, au col de la Forclaz, les troupeaux de vaches Hérens, les célèbres vaches de combat, les reines !
Un bilan mitigé pour ce retour aux sources, ce chemin que j'ai fait assise dans ma poussette, puis adolescente jusqu'à la glace, puis plus récemment deux fois de suite. Associée au plaisir de revenir sur les traces de mon enfance, la tristesse de voir le paysage changer. 

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