dimanche 8 novembre 2015

En haut de la Tour Montparnasse

Je commence le récit du voyage à Athènes par le retour, et cette mémorable soirée dans le quartier de Montparnasse, quartier que je ne connais pas beaucoup. Dans mes années parisiennes, j'ai surtout fréquenté l'est, du nord au sud : les Buttes Chaumont, Belleville, République et Nation, jusqu'aux tours du 13ème. L'autre côté est longtemps resté pour moi une énigme, mise à part peut-être une courte escapade au Parc Monceau. C'est dans le quartier de Montparnasse que je suis allée casser la routine. Comme aux Halles, il y a une FNAC, un C et A, les magasins d'usage qui nous empêchent de nous sentir perdus chez les Bretons de Paris. Mais l'ambiance est bien différente. Nous ne sommes pas dans un coin louche, pas dans un endroit peuplé de gens pas toujours recommandables qui se baladent dans les rues pas forcément propres ; nous ne sommes pas non plus rue de Rivoli ou sur les Grands Boulevards où tout semble trop chic. Montparnasse se situe au milieu des deux : élégant mais pas guindé, populaire mais pas bas de gamme non plus. L'idéal pour un provincial qui monte à la capitale le temps d'un week-end. Après l'indispensable lèche-vitrines, le passage obligé par la grande tour Montparnasse, du haut de laquelle il paraît que la vue est grandiose. By night, cela ne devrait en être que meilleur. 
Après l'ascenseur qui nous fait gravir en un clin d'oeil les 56 étages du building et qui nous laisse un mouvement marin dans les jambes encore quelques instants, nous arrivons dans un vaste espace vitré qui, à 360 degrés, nous offre une vue à couper le souffle. Nous ne pensions y rester quelques minutes seulement, mais nous nous prenons au jeu et cherchons à repérer les monuments. Notre Dame, le Sacré Coeur tout au fond, le Louvre et la Tour Eiffel en clou du spectacle. La belle dame se la pète sous les éclairages qui attirent les yeux des touristes comme le miel avec les mouches. 


Si on veut aller plus en détails, cela devient plus compliqué. La nuit, tout se ressemble un peu et  les milliards de loupiotes ne nous permettent pas de distinguer un quartier d'un autre. J'ai juste réussi, à ma grande fierté, à croiser les tours du 13ème, impressionnant méli mélo de gratte-ciels, armée d'appartements assemblés les uns sur les autres comme des Légos. 
Émerveillés par la beauté nocturne de Paris en robe du soir, nous décidons, assis à une table de chez Pizza Pino devant de succulents raviolis aux épinards et à la ricotta, de remonter tout en haut de la Tour Montparnasse en plein soleil, histoire de connaître le côté pile du côté face. 

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