jeudi 25 février 2016

Marseille en 11 articles

Paris - Gare de Lyon - Gare Saint Charles - avenue d'Athènes - la Cannebière - Le Vieux Port. 
Marseille. 
Soleil évidemment. Ciel bleu. Mer belle. On y est ! Alors pourquoi 11 articles ? 11 comme une équipe de foot, vous le verrez, Marseille c'est avant tout l'OM, c'est sacré. 11 comme les 111 villages ou quartiers dont on dit qu'est composée la capitale du Sud. Prenons l'accent, c'est inévitable et annonçons pour la suite du foot, du bateau, du tennis, du musée, de la plage, du burger et de l'église. Pour l'heure, nous flânons sur la Cannebière, lunettes de soleil vissées sur le nez, parce que c'est là que tout se passe. C'est là qu'on frime, qu'on pavane, qu'on se retourne et qu'on regarde si on est regardé. C'est l'artère 100% marseillaise, le long de laquelle se croisent les multiples nationalités de cette ville aux mille visages. Ce n'est pas que Marseille, ce n'est plus la France. C'est que Marseille, c'est Marseille. C'est un monde à elle toute seule. Un microcosme, une société, un bouillonnement, une bouillabaisse de langues et de cultures. Le plus "typique", dans tout ça, c'est Noailles. Qui n'a pas vu Noailles n'a pas vu Marseille. Populaire, hétéroclite, cosmopolite, un joyeux mélange. Le quartier est aussi pittoresque que son marché St Augustin. Étals de poissons (frais ?), fruits et légumes, salam aleykoum, aleykoum salam, un morceau de poulet égaré sur le trottoir, un chat mort tout raide dans un carton, bon... Au premier abord, le quartier a de quoi repousser. D'apparence peu sûr, sale. En fait, il est animé mais pas si bruyant, folklorique mais pas si énervant. Le ventre de Marseille, à ce qu'il paraît. Marseille a donc la bidoche qui grouille et la digestion pimentée. Derrière les façades décrépites et les portes en bois qui ne ferment plus, on grimpe des escaliers aux rampes branlantes et là, derrière les portes, on peut trouver des appartements tellement vétustes qu'il n'y a pas l'électricité ni l'eau là-dedans. "Misère", comme dirait IAM. Ce n'était donc pas que pour la rime.
Pourtant Marseille s'y croit. Elle se la pète. Et, même si c'est le souk dans son ventre, on comprend pourquoi elle marche la tête haute. On l'adore ou on la déteste. On la trouve dégueulasse ou on est séduit par ses airs de diva. Que ce soit dit : Marseille, c'est toute une aventure.

Aucun commentaire: