vendredi 8 décembre 2017

La parole est aux expats ! Stelios, un grec à Paris

1. La France, un hasard ou un souhait ?
Je vivais à Santorin en Grèce, et je suis tombé amoureux d’une française qui était en vacances. Je me suis rendu compte que je pourrais difficilement vivre sans elle, et que j’allais passer à côté d’un moment important de ma vie. C’était bien sûr réciproque. Comme c’était la crise (ça l’est toujours) en Grèce, elle ne pouvait pas venir vivre là-bas, j’ai donc décidé de venir la rejoindre en France, au bout d’un mois. Cela fait bientôt 7 ans que ça dure !

2. Séduit par la France, déçu, agacé ?
Je pensais que la vie serait plus facile et plus agréable, notamment pour trouver du travail, mais je me suis heurté à l’administration française (qui est presque aussi pire que celle de la Grèce). Je me suis également heurté à la difficulté de la langue, qui est une véritable barrière, les français sont assez chauvins de leur langue, et ceux qui parlent anglais se comptent sur les doigts de la main. J’ai beaucoup de difficulté à apprendre le français, qui est obligatoire pour travailler (ce qui n’est pas le cas en Grèce)
Je suis admiratif de la culture en France, vous avez une très grande histoire que vous mettez en valeur, j’adore découvrir de nouveaux lieux, j’adore regarder la tour Eiffel scintiller, le Louvre, Versailles, les châteaux de la Loire et tous les petits villages médiévaux.


3. Elle te manque, la Grèce ?
Ce qui me manque le plus ce sont mes enfants. Je pensais qu’en vivant en dehors de mon pays, j’allais pouvoir les aider et leur proposer une meilleure vie. Heureusement les nouvelles technologies me permettent de communiquer avec eux pratiquement tous les jours.
La mer me manque beaucoup également. En Grèce, pas besoin de faire des centaines de kilomètres, d’autant qu’ici elle est froide, pas transparente et il y a beaucoup trop de vagues à mon goût. Les bars de plage, les tavernes et les activités nocturnes sont les premières choses que je fonce faire quand je retourne dans mon pays.

4. Vrai parisien ou Grec émigré ?

Pour le moment je me sens toujours grec, je pense qu’on doit se sentir intégré au bout de 30 ou 40 ans de vie dans un même lieu. Mais je connais mieux les lignes du métro parisien que ma chérie, et ça c’est une fierté pour moi.

5. Ton installation en France, définitive ou transitoire ?

Avec ma chérie, nous avons le projet d’aller vivre quelque part en Grèce. Nous cherchons le moyen de pouvoir y vivre correctement. Nous pensons que d’ici une dizaine d’années, nous vivrons là-bas, du moins nous l’espérons fortement.

6. Si ça n’avait pas été la France… ?
Je savais que je ne voulais pas rester en Grèce, car je voulais trouver une meilleure vie pour ma famille. Peut-être serais-je parti vivre à Amsterdam qui me semble plus accessible. Ma chance a été de trouver le grand Amour, celui de ma vie, et de faire au mieux pour ma famille.

Vous pouvez retrouver les voyages de Stelios et Hilona sur leur blog : 

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